Articol preluat integral din Revista Edict.ro

La pédagogie différenciée – Comment gérer l’hétérogénéité dans la classe

«C’est en différenciant sa pédagogie qu’on pourra pédagogiser les différences.»

1. La pédagogie différenciée, c’est quoi ?

La pédagogie différenciée se définit comme une pédagogie variée qui propose un large éventail des démarches et des procédés, dans un cadre très souple, pour que les élèves apprennent un ensemble des savoirs et de savoir-faire commun à tous.

Différencier, c’est avoir le souci de la personne sans renoncer a celui de la collectivité (P. Meirieu)
Différencier c’est se laisser interpeller par l’apprenant, (…) c’est se laisser interpeller par cette évidence: il n’y a de savoir que par le chemin qui y mène. (P. Merieu)
Il doit avoir une variété de réponses au moins égale à la variété des attentes, sinon le système est élitiste. La diversification est facteur de réussite. (André de Peretti)
Différencier signifie analyser et adapter ses méthodes, de manière a prendre en considération les besoins et caractéristiques des élèves face a un objet d’apprentissage donné. (Wikipedia)
Différencier c’est une «démarche qui consiste a mettre en ouvre un ensemble diversifiée de moyens et de procédures d’enseignement et d’apprentissage afin de permettre a des élèves, d’âges, d’attitudes, de compétences et de savoir-faire hétérogènes d’atteindre par des voies différentes des objectifs communs et, ultimement, la réussite éducative». (Carol, 2003)
Différencier c’est «rompre avec la pédagogie frontale, la même leçon, les mêmes exercices pour tous ; c’est surtout mettre en place une organisation du travail et des dispositifs didactiques qui placent régulièrement chacun, chacune dans une situation optimale». (Perrenoud)

2. Pourquoi différencier son enseignement?

A. Des arguments didactiques

Pour Rolland VIAUD un élève est motive s’il considère la matière et les activités utiles et/ou intéressantes, s’il se sent capable de faire ce qu’on lui demande, s’il a l’impression d’avoir une art de responsabilité dans la réussite comme dans l’échec. On pourrait ajouter qu’un élève est motive s’il a l’impression qu’on s’adresse spécifiquement a lui. La motivation passe donc par la centration pédagogique sur l’apprenant.

B. Des arguments physiologiques

Tous les êtres humains n’ont pas les mêmes capacités d’apprentissage. Les 7 postulats de Bruns (1972) mettent en évidence les différences physiologiques :
1. Il n’y a pas deux personnes qui progressent a la même vitesse.
2. Il n’y a pas deux personnes qui soient prêtes a apprendre au même moment.
3. Il n’a pas deux personnes qui utilisent les mêmes techniques d’études.
4. Il n’a pas deux personnes qui résolvent des problèmes de la même manière.
5. Il n’a pas deux personnes qui possèdent le même répertoire de comportements.
6. Il n’y a pas deux personnes qui possèdent le même profil d’intérêt.
7. Il n’y a pas deux personnes qui soient motivés pour atteindre les mêmes buts.

C. Une autre typologie des apprenants

D’après Paul Hersey, il existe 4 types d’apprenants a partir de la motivation pour l’apprentissage et des compétences appropriées : des apprenants motivés et compétents, des apprenants motivés qui n’ont pas des compétences, des apprenantes non-motivés mais qui possèdent des compétences et des apprenants qui ne sont ni motivés, ni compétents. Pour chaque type d’apprenant, l’enseignant doit avoir un comportement et une stratégie différents.

D. Les types d’intelligences

On distingue plusieurs méthodes ou manières de présenter l’information, en tenant compte du type d’intelligence: spatiale/ visuelle, interpersonnelle, intra personnelle,  logico-mathématique, musicale, naturaliste, linguistique kinesthésique.